
Cameroun, Côte d’Ivoire, Françafrique: la critique criminalisée, la criminalité normalisée
Les créatures des dictatures et les maîtres serpentins ont inventé un crime absolu en Afrique: la critique. Si vous critiquez quelqu’un et que cette personne meure, c’est vous le tueur. Y compris si vous avez critiqué un tueur, un menteur ou un voleur, voire un ignorant prétentieux.
Mais les satrapes reptiliens et leurs idiots de service, eux, sont libres de tuer, de voler, de violer, de mentir, comme Paul Biya et sa légion démoniaque au Cameroun ou Alassane Ouattara et ses escadrons de la mort en Côte d’Ivoire.
Pour Jean de Dieu Momo ou Famè Ndongo au Cameroun, tous les crimes des régimes Ahidjo et Biya contre le peuple camerounais ne sont rien. Le pire dans ce pays, c’est d’oser critiquer les bêtises d’un type qui, au demeurant, a été le premier à l’ouvrir pour critiquer les autres. Le citoyen critique, loin de seulement déranger, est littéralement perçu comme un virus jugé dangereux dans un système qui se croit sain. On doit l’éliminer pour poursuivre la destruction collective sans obstacles!
Pour Touré Mamadou et Adama Bictogo, en Côte d’Ivoire c’est pareil. Tous les crimes commis par les Ouattara de Sindou, sans la moindre repentance, contre le peuple ivoirien depuis 1989 ne sont rien du tout. Le crime absolu, c’est d’oser critiquer ce pouvoir des ténèbres, alors même que c’est encore Alassane Ouattara qui a prétendu incarner l’exemplarité absolue quand il était opposant en Côte d’Ivoire. Oui, en Françafrique, la critique c’est le crime absolu. Mais les assassinats de masse et ciblés, les pillages en bande, les mascarades électorales à foison, la haute corruption internationale, la misère programmée du grand nombre, tout cela est normal. Une véritable opposition devrait, nous dit-on à Yaoundé et Abidjan, applaudir les truands au pouvoir. Et ce serait la meilleure opposition du monde.
Quelle inversion des valeurs! Quand on criminalise la critique tout en normalisant le crime, l’humanité a depuis belle lurette foutu le camp. On est en pure et simple barbarie, car c’est de tout temps la libre critique qui éclaire le chemin des peuples dignes de la forme humaine. Que faire dès lors? Contre ces ténébreux, il faut maintenir vivante à tout prix la lumière de la pensée critique, trace de l’Eternel Créateur en L’Humain. IL faut absolument poursuivre l’Oeuvre Créatrice de toutes nos forces, pour accomplir pleinement notre séjour terrestre. Or, Créer pour la Vie et pour l’abondance du Sens, c’est être libre, et on ne peut être libre sans juger du vrai et du faux, du bien et du mal, du juste et de l’injuste, de l’acceptable et de l’inacceptable! On ne peut être libre sans conserver intact, notre pouvoir de dire NON à des engeances aussi corrompues que les régimes de la Françafrique! Et c’est bien ce précieux pouvoir intérieur qui est le Soleil de Minuit des prochaines révolutions citoyennes africaines.
L‘Homme, c’est L’Oeuvre.
Professeur Franklin Nyamsi Wa Kamerun
Le 10 août 2021