Le Cochon Napoléon d’Orwell ou l’archétype du dictateur africain

Par Franklin Nyamsi Wa Kamerun

(1ère partie)

 La formidable histoire d’Orwell 

Comment un pouvoir politique, né d’une contestation bruyante de la domination, se mue-t-il à son tour en domination abjecte ? Cette question d’apparence innocente, pose le problème de la nature profonde du rapport de l’humain à la puissance publique. Y a-t-il au fond, dans le pouvoir, cette puissance d’agir en commun, quelque chose qui transforme les meilleurs caractères, les plus nobles intentions originelles, en œuvres monstrueuses ? J’ai le net sentiment que George Orwell a été travaillé par ce genre de questions. Car La ferme des animaux de Georges Orwell, roman publié en 1945, nous offre une excellente mise en image symbolique des mécanismes de capture des Etats et des Peuples du monde par les autocrates de tous les temps. Dans l’étude que voici, je voudrais précisément m’attacher à poser deux gestes : 1) Rappeler  l’histoire que nous raconte Orwell, à la limite de la fable satirique, où l’on voit bien que sous couvert d’animalité, il est en tous points questions d’essayer de mettre en scène le pouvoir politique humain dans tous ses excès ; ce faisant,  je dégagerai les mécanismes typiques de transformation du pouvoir révolutionnaire en pouvoir totalitaire ; 2) Illustrer ces mécanismes par deux cas d’école, tirés des dictatures africaines contemporaines, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, où l’on verra immanquablement la figure du Cochon Napoléon renaître sous les visages de Paul Biya et d’Alassane Dramane Ouattara, en ce siècle africain plein d’inquiétudes.

La formidable histoire d’Orwell

Orwell nous raconte une histoire relativement simple à comprendre d’un prime abord. Monsieur et Madame Jones possèdent une ferme dite du Manoir, quelque part en Angleterre. Ils y règnent bien sûr en maîtres absolus sur leurs animaux : oiseaux de la basse-cour, cochons, chevaux, ânes, vaches et moutons, corbeau apprivoisé, etc. sont soumis à la volonté des seigneurs des lieux, qui mènent une vie relativement insouciante, en bénéficiant du travail, de la reproduction, et finalement même de la chair de tous ces animaux, réduits au statut de bêtes de somme. Or, un cochon très expérimenté, Sage l’Ancien, est visité par un rêve bien étrange.  Il convoque tous les animaux dans la grange du domaine, une fois les maîtres empiffrés et endormis. Le discours qu’il tient devant toute l’assemblée animale est mémorable, émouvant et puissant, à propos de la terrible condition animale sur la terre dominée par les hommes :

« Camarades, vous avez entendu parler du rêve étrange qui m’est venu la nuit dernière. Mais j’y reviendrai tout à l’heure. J’ai d’abord quelque chose d’autre à vous dire. Je ne compte pas, camarades, passer encore de longs mois parmi vous. Mais avant de mourir je voudrais m’acquitter d’un devoir, car je désire vous faire profiter de la sagesse qu’il m’a été donné d’acquérir. Au cours de ma longue existence, j’ai eu, dans le calme de la porcherie, tout loisir de méditer. Je crois être en mesure de l’affirmer : j’ai, sur la nature de la vie en ce monde, autant de lumières que tout autre animal. C’est de quoi je désire vous parler.

Quelle est donc, camarades, la nature de notre existence ? regardons les choses en face : nous avons une vie de labeur, une vie de misère, une vie trop brève. Une fois au monde, il nous est tout juste donné de quoi survivre, et ceux d’entre-nous qui ont la force voulue sont astreints au travail jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme. Et dans l’instant que nous cessons d’être utiles, voici qu’on nous égorge avec une cruauté inqualifiable. Passée notre première année sur cette terre, il n’y a pas un seul animal qui entrevoie ce que signifient des mots comme loisir ou bonheur. Et quand le malheur l’accable, ou la servitude, pas un animal qui soit libre. Telle est la simple vérité.

Et doit-il en être tout uniment ainsi par un décret de la nature ? Notre pays est-il donc si pauvre qu’il ne puisse procurer à ceux qui l’habitent une vie digne et décente ? Non, camarades, mille fois non ! Fertile est le sol de l’Angleterre et propice son climat. IL est possible de nourrir dans l’abondance un nombre d’animaux bien plus considérables que ceux qui vivent ici. Cette ferme à elle seule pourrait pouvoir aux besoins d’une douzaine de chevaux, d’une vingtaine de vaches, de centaines de moutons- tous vivant dans l’aisance d’une vie honorable. Le hic c’est que nous avons le plus grand mal à imaginer chose pareille. Mais puisque telle est la triste réalité, pourquoi en sommes-nous toujours à végéter dans un état pitoyable ? Parce que tout produit de notre travail, ou presque, est volé par les humains. Camarades, là se trouve la réponse à nos problèmes. Tout tient en un seul mot : l’Homme. Car l’Homme est notre seul véritable ennemi. Qu’on le supprime, et voici extirpée la racine du mal. Plus à trimer sans relâche ! Plus de meurt-la-faim !

L’Homme est la seule créature qui consomme sans produire. IL ne donne pas de lait, il ne pond pas d’œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici suzerain de tous les animaux. […] Débarrassons-nous de l’Homme, et nôtre sera le produit de notre travail. C’est presque du jour au lendemain que nous pourrions devenir riches et libres.»[1]

Le cochon Sage l’Ancien semait ainsi les graines de la révolte qui aurait lieu quelque temps après sa disparition. Les animaux, d’un commun accord, décrétèrent ennemi, tout deux-pattes, et ami tout quatre-pattes. Le genre humain, source de tous les maux, était désormais l’espèce à abattre derrière ce critère physique qui la caractérise et favorise sans doute sa domination sur le genre animal : la bipédie. La verticalité de l’ordre humain était désormais remplacée par la très égalitaire horizontalité de l’ordre animal. Entre quatre pattes, il était plus naturel de s’entendre. Désormais, un chant de reconnaissance, aux allures d’Internationale socialiste, devait servir de moment de communion lors des rencontres animales. Le règne de l’animalisme, cette apogée de la liberté, de la prospérité et de la dignité animale, était arrivé. La révolte eut donc lieu, quelque temps après le décès de l’inénarrable Sage l’Ancien. Les seigneurs humains de la Ferme du manoir, monsieur et madame Jones et leurs convives habituels, furent brutalement chassé par la classe animale réunie et soudée autour, désormais de deux chefs cochons, Napoléon et Boule-de-Neige et un second couteau, en posture de troisième larron, Brille-Babil.

Les premiers jours de liberté, de travail pour soi-même et par soi-même furent heureuses dans ce qui se nommait désormais la Ferme des Animaux. Les animaux étaient enfin épanouis de s’être débarrassés de la gent dominatrice et une sage division sociale du travail s’était presque tout naturellement établie entre eux. Une ère de gloire s’ouvrait, que le narrateur nous décrit avec aplomb :

« A cette pensée, ils exultaient, ils bondissaient et caracolaient, ils se roulaient dans la rosée et broutaient l’herbe douce de l’été. Et, à coups de sabot, ils arrachaient des mottes de terre, pour mieux renifler l’humus bien odorant. Puis ils firent l’inspection de la ferme, et, muet d’admiration, embrassèrent tout du regard : les labours, les foins, le verger, l’étang, le boqueteau. C’était comme si, de tout le domaine, ils n’avaient rien vu encore, et même alors ils pouvaient à peine croire que tout cela était leur propriété. »[2]

Cependant la vie en société a ses pesanteurs. La ferme des animaux a besoin de s’organiser contre la rareté et l’insécurité galopantes. Elle a besoin d’arbitrer les conflits inter-animaux, de s’assurer que chacun participe activement au bien commun et que nul ne vit pour ainsi dire, aux dépens des autres. Elle a des problèmes sociaux somme toute comparables à ceux de toute société humaine. On observe très vite qu’une sorte de hiérarchie spontanée s’est établie entre les cochons, qui constituent l’élite de la ferme, et tous les autres animaux. Et parmi ces cochons qui constituent l’élite de la ferme en raison de leurs aptitudes intellectuelles spéciales, s’imposent tout au sommet, Napoléon et Boule-de-Neige. Une sorte de bicéphalisme politique s’installe à la tête de la ferme des animaux, ouvrant le champ à un duel opposant en réalité deux visions de la liberté animale. En effet, les deux jeunes cochons-verrats ont tout pour ne pas s’entendre.

« Napoléon était un grand et imposant Berkshire, le seul de la ferme. Avare de paroles, il avait la réputation de savoir ce qu’il voulait. Boule de Neige, plus vif, d’esprit plus délié et plus inventif, passait pour avoir moins de caractère. »[3]

On l’aura compris, le nom même de Napoléon, rappelant un empereur français féru de domination et de guerres, annonce tout le projet de ce cochon : s’imposer au détriment de tous les autres, être par tous les moyens le primum inter pares.

Certes, pendant un moment, Napoléon, Boule de Neige et leur brillant suivant Brille-Babil s’entendent pour rédiger la constitution de la ferme des animaux, autour des sept principes de l’Animalisme.

« 1. Tout deuxpattes est un ennemi.

2.Tout quatrepattes ou tout volatile , un ami.

3.Nul animal ne portera de vêtements.

4.Nul animal ne dormira dans un lit.

5. Nul animal ne boira d’alcool.

6.Nul animal ne tuera un autre animal.

7.Tous les animaux sont égaux. »[4]

Mais les désaccords entre les deux cochons dominants vont engendrer par la suite, une véritable guerre animale dans la suite du récit, exacerbés qu’ils seront par la pression de la faim et de l’hostilité humaine environnant la ferme. Dans ce contexte de difficultés qui s’installent au point de faire regretter à bon nombre des animaux de la ferme le temps de la domination des Jones, vont apparaître et émerger des personnages singuliers, en plus du duo ou trio porcin de tête. Ils ressemblent étrangement à la sempiternelle espèce humaine qu’on croyait avoir définitivement chassée de ces lieux.

Le Cheval Malabar est un besogneux fataliste. Sa devise est de « travailler dur » et très vite il fait une confiance aveugle à son guide éclairé, le cochon Napoléon. IL mourra de travail et sera vendu par Napoléon et Brille-Babil à un équarrisseur humain qui s’empressera de le dépecer contre quelques litres d’alcool pour les cochons dominants. C’est le symbole des exploités anonymes, des damnés de la terre, ces no-names qui meurent sans que nul n’ose ne serait-ce que perpétuer le souvenir de leurs sacrifices.

Benjamin L’âne, qui sait pourtant lire comme les cochons, est un sceptique sans illusion. Sa lucidité est décapante, de même que son ironie toute socratique. C’est le philosophe de la cité animale, qui dès le départ, sait que les portes de l’enfer sont toujours ouvertes là où vit une pluralité de sujets. Le narrateur nous le décrit ainsi :

« IL s’acquittait de sa besogne de la même manière lente et têtue, sans jamais renâcler, mais sans zèle inutile non plus. Sur le soulèvement même et ses conséquences, ils se gardait de toute opinion. Quand on lui demandait s’il ne trouvait pas son sort meilleur depuis l’éviction de Jones, il s’en tenait à dire : « Les ânes ont la vie dure. Aucun de vous n’a jamais vu mourir un âne », et de cette réponse sibylline on devait se satisfaire. »[5]

Alors que Boule de Neige s’ingénie à organiser et adapter sans cesse la ferme, Napoléon pour sa part s’occupe essentiellement d’éduquer les jeunes animaux, et notamment d’élever à part, une portée de chiots pris à Constance et Fleur, les deux chiennes de la ferme. En réalité, il prépare ainsi sa future garde prétorienne et est obnubilé par le désir de régner en maître absolu sur tous les autres animaux, remplaçant ainsi la domination humaine disparue par la sienne. IL va à partir de cette décision savamment dissimulée, mettre en œuvre une terrible stratégie de capture du pouvoir, à partir des tactiques suivantes :

  1. L’exploitation des différences entre espèces animales pour les opposer les uns aux autres :  ainsi, il met d’abord tous les cochons de son côté et les impose comme supérieurs à tous les autres animaux. Napoléon divise pour mieux régner. Il instaure un règne jouissif au sommet de la ferme des animaux et organise la paralysie progressive de toutes les énergies contestataires.

« Aussi fut-il admis sans plus de discussion que le lait et les pommes tombées dans l’herbe (ainsi que celles, la plus grande partie, à mûrir encore) seraient la prérogative des cochons »[6]

  • L’exacerbation de la haine des animaux contre les humains, en vue de les tenir sous le contrôle de leur commandant en chef, meneur des animaux dans toutes les batailles et bénéficiaire unique de la gloire des victoires contre l’ennemi commun, ennemi structurant : 

« les animaux doivent se tenir prêts à mourir pour leur propre ferme. A l’unanimité une décoration militaire fut créée, celle de Héros-Animal, Première Classe… »[7]

  • La manipulation par un usage habile du mensonge et des illusions rhétoriques de la persuasion, de la mémoire collective, aux fins d’effacer tous les mérites de ses rivaux, mais aussi de travestir la conscience de l’histoire, en survalorisant la société inégalitaire actuelle tout en dévalorisant toutes les gloires sociales du passé : révisionnisme et négationnisme.

Ainsi Napoléon va réussir à faire croire à tous les animaux que Boule-de-Neige, son rival, est un traître à leur cause. IL le fera chasser de la ferme et bannir à jamais, le condamnant à l’exil. Il va donner l’impression de s’opposer au projet de construction d’un moulin à vent, impulsé par Boule de Neige, puis va s’approprier ce projet après en avoir chassé le génial initiateur. Napoléon va réussir à faire croire aux animaux qu’il est l’unique héros de tous les soulèvements et actes de résistances de leur communauté contre les hommes. Napoléon va modifier les termes des sept commandements de la constitution de l’Animalisme, transformant chaque commandement en son contraire, par des ajouts de bouts de phrase pernicieux. Napoléon va même réussir à réintroduire les humains dans la ferme et contracter de nouveau tous leurs vices favoris. Bref, il va transformer l’Animalisme en dictature. S’octroyer un pouvoir absolu de facto sur tous les animaux de la ferme, qui retombent ainsi sous un joug qu’ils croyaient avoir quitté en chassant les Jones.

  • La violence brutale et intimidatrice qui soumet la ferme des animaux au règne de la Terreur, obligeant ceux-ci à se soumettre à Napoléon comme l’esclave de la fameuse dialectique de Hegel.

En effet, s’appuyant sur sa garde prétorienne faite des sept molosses qu’il a secrètement dressés pour agir aveuglément sous ses ordres, Napoléon va massacrer, sous toutes sortes de prétextes, tous les objecteurs de conscience dans la ferme des animaux. Pour le cochon Napoléon, la fin (le pouvoir absolu), justifie tous les moyens. Et c’est le cochon Brille-Babil, au service aveugle du projet napoléonien, qui le dit d’une boutade :

« De la tactique, camarades, de la tactique ! » Ce mot laissait les animaux perplexes, mais ils acceptèrent les explications sans plus insister : tant Brille-Babil s’exprimait de façon persuasive, et tant grognaient d’un air menaçant les trois molosses qui se trouvaient être de sa compagnie »[8]

Par ce double mécanisme de domination physique et psychologique brutale, le dictateur cochon Napoléon parvient à créer une très paradoxale société d’esclaves heureux.

« Toute l’année, les animaux trimèrent comme des esclaves, mais leur travail les rendait heureux. Ils ne rechignaient ni à la peine ni au sacrifice, sachant bien que, de tout le mal qu’ils se donnaient, eux-mêmes recueilleraient les fruits ou à défaut leur descendance – et non une bande d’humains désoeuvrés, tirant les marrons du feu. »[9]

  • L’instrumentalisation religieuse des consciences par la promesse d’un paradis céleste imaginaire visant à rendre plus acceptable l’enfer vécu sur terre. Une manoeuvre qui n’est pas sans nous rappeler le célèbre constat de Karl Marx : « La religion, c’est l’opium du peuple »

Napoléon réintroduit le phénomène humain de la religion dans la ferme, en laissant parler le corbeau Moïse, parasite serviteur de l’Eglise qui promet aux esclaves animaux de la ferme un bonheur céleste contrastant terriblement avec le malheur que Napoléon et sa chefferie porcine leur font subir :

« Là-haut, camarades – affirmait-il d’un ton solennel, en pointant vers le ciel son bec imposant -, de l’autre côté du nuage sombre, là se trouve la Montagne de Sucrecandi. C’est l’heureuse contrée où, pauvres animaux que nous sommes, nous nous reposerons à jamais de nos peines. »[10]

Le récit s’achève dès lors que la différence entre la ferme des animaux et la société humaine qu’ils croyaient avoir bannie s’estompe. Désormais, « hommes et animaux se rencontraient sur un pied d’égalité. »[11] Le cochon Napoléon finalement invite la gent humaine dans la ferme, lors d’un repas au sommet qu’observent ébahis, tous les autres animaux les regardant à la dérobée. Mr Pilkington, le chef des invités humains, dirige une escouade de douze fermiers qui tiennent une agape avec une demi-douzaine de cochons parmi les plus éminents.  Napoléon défraie la chronique en annonçant, au nom des animaux, que la ferme s’appelle de nouveau « La Ferme du Manoir »[12], comme à l’ancien temps humain des Jones. Les deux élites humaines et animales, véritables membres d’un syndicat des dominants du monde vivant, s’entendent à traiter pareillement les « classes inférieures » et les « animaux inférieurs »[13]. La dernière phrase de l’œuvre nous ramène dès lors immanquablement à la condition de l’Homme, sempiternelle victime des dominations qu’il crée à partir de ses propres illusions de liberté. L’oligarchie porcine dominante redouble tant et si bien de ruse, de perversité et de cruauté qu’à la fin du roman, on ne peut plus distinguer l’homme du cochon, encore moins le cochon de l’homme :

« Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l’homme et de l’homme au cochon, et de nouveau du cochon à l’homme ; mais déjà il était impossible de les distinguer. »[14]

George Orwell met donc l’espèce humaine face à ses propres travers, dans ce roman original. Il nous montre à travers les cinq mécanismes mis en scènes, les procédures intemporelles de la capture des sociétés humaines par les pouvoirs totalisants. Toute œuvre de résistance ne devrait-elle pas justement déconstruire sans cesse ces mécanismes infernaux et demeurer vigilante, en tous temps et lieux, si la liberté et la vie humaine, doivent continuer d’avoir sens et réalité ? Le cochon Napoléon d’Orwell, véritable modèle du dictateur africain contemporain, devrait nous aider à mieux comprendre le phénomène autocratique qui étrangle aujourd’hui encore bien des peuples du monde, et à mieux le combattre, en nous-mêmes, bien sûr, et en même temps dans ses figures incontestables que constituent par exemple aujourd’hui un Paul Biya au Cameroun[15], ou un Alassane Dramane Ouattara en Côte d’Ivoire[16].

Notre étude suivante portera justement sur ces cochons d’Orwell en Afrique contemporaine.


[1] Georges Orwell, La ferme des animaux, traduit de l’anglais par Jean Quéval,  Paris, Gallimard, 1964, p.12-14

[2] Idem, op.cit, p.29

[3] Idem, p.22

[4] Idem, p.32

[5] Idem, p.36

[6] Idem, p.44

[7] Idem, p.52

[8] Idem, p.66

[9] Idem, p.71

[10] Idem, p, p.121

[11] Idem, p.140

[12] Idem, p.145

[13] Idem, p.142

[14] Idem, p. 146

[15] Le lecteur pourra utilement lire notre ouvrage de 2014, Critique de la tragédie kamerunaise,  https://www.amazon.fr/Critique-trag%C3%A9die-kamerunaise-Franklin-Nyamsi/dp/2336293358

[16] Le lecteur pourra utilement lire notre ouvrage de 2019, Dérive dictatoriale en Côte d’Ivoire, https://www.leseditionsdunet.com/essai/6085-derive-dictatoriale-en-cote-d-ivoire-franklin-nyamsi-wa-kamerun-9782312064734.html

Publié par Institut de l'Afrique des Libertés, Dr Nyamsi Wa Kamerun Wa Afrika

Docteur en philosophie, je suis auteur de nombreux ouvrages littéraires, politiques et philosophiques. Citoyen du monde engagé pour l'Etat de droit et la démocratie en Afrique comme ailleurs, je crois que la réussite consiste à toujours bien entreprendre.

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